mercredi 24 décembre 2008

Le vélo à l'hôtel

Métro

Une nouvelle tendance est née. Les hôtels des grandes villes sont de plus en plus nombreux à offrir à leurs clients des vélos pour qu’ils découvrent la ville de façon écologique. Petit tour d’horizon.

La crise économique force les hôteliers à faire des pieds et des mains pour attirer une clientèle qui, elle-même, subi les soubresauts de la conjoncture. Les hôtels les plus cool proposent une manière peu dispendieuse pour leurs clients de visiter la ville, en offrant une flotte de vélos. Découvrir une ville à bicyclette offre une autre perspective. On reste donc plus riche, plus écologique et plus en forme!

À New York, l’hôtel The Bowery offre ses vélos tout rouges (theboweryhotel.com). À Chicago, au James, c’est le designer Paul Frank qui a pensé le véhicule à deux roues. Au Gansevoort South, à Miami, on propose plutôt des vélos Puma fluorescents qui permettent de faire une virée de nuit dans la ville de Floride. (www.gansevoortsouth.com). Même la chaîne géante Star wood s’est lancée, en proposant à son hôtel de Lexington, en banlieue de Boston, des vélos hybrides route/montagne (elementhotels.com). Puis, à Paris, l’Hôtel du Nord réplique au Vélib’ (le vélo libre-service offert par la Ville) avec une flotte de 10 vélos gratuits pour les clients (hoteldunord-leparivelo.com).

samedi 20 décembre 2008

Chronique #3

Partir avec l’esprit tranquille
Une randonnée à vélo peut être paisible et agréable s’il l’on transporte le bon matériel et surtout si nous avons fait les vérifications d’usage avant de partir en particulier lorsqu’on s’éloigne de notre point de départ. Prendre seulement quelques petites minutes pour faire une inspection du vélo peut éviter bien des tracas.

Tout d’abord, il faut vérifier la pression des pneus (la pression recommandée est généralement inscrite sur le flan du pneu), l’équipement de visibilité obligatoire, vérifier si la chaine saute, l’état des freins en faisant un petit essai.

Pour avoir une sécurité accrue vous pouvez aussi munir votre vélo d’un avertisseur sonore ou une clochette, un rétroviseur, un fanion latéral qui incite l’automobiliste qui double à se tenir à une distance suffisante, des pneus à bandes réfléchissantes et un porte-bagage pour transporter tous vos accessoires en cas de pépin et de quoi casser la croûte.

Le minimum d’outil à toujours avoir avec soit serait une pompe à vélo (attention il faut s’assurer qu’on est en mesure de souffler à la pression recommandée parce qu’une pompe adaptée pour les vélos de montagne ne fera pas nécessairement pour les pneus de route), un kit d’outils ‘‘Allen’’ et un tube de rechange (de la bonne grandeur!), des clefs pour changer le pneu (au besoin). Il faut bien sûr être en mesure de savoir comme réparer une crevaison et notre vélo en cas de problème.

Vélo à assistance électrique
La technologie évolue aussi à niveau des bicyclettes avec la grande popularité depuis quelques années des vélos à assistance électrique. Cependant, vu qu’il est muni d’un moteur électrique ne dépassant pas 500 watts, il y a quelques règles supplémentaires qui s’appliquent. L’âge minimum est de 14 ans et si le conducteur est âgé de moins de 18 ans, il doit posséder un permis autorisant au moins la conduite d’un cyclomoteur. Il est important aussi de spécifier que le casque de vélo est obligatoire. Contrairement au vélo traditionnel, il a le choix d'utiliser ou non une voie cyclable. (Voir le lien sur les vélos à assistance électrique dans la section liens/références)

Pourquoi faut-il rouler dans le même sens que la circulation automobile
Vous répondre que c’est parce que tout le monde le fait déjà serait plutôt simpliste, mais c’est presque ça. Le but est d’assurer une uniformité sur la route pour qu’il n’y ait pas de cyclistes qui se croisent sur le même accotement. C’est même une loi dans le code de la sécurité routière qui stipule qu’il faut rouler dans le sens de la circulation et à l’extrême droite de la chaussée. Il est vrai qu’on peut vouloir voir le trafic qui s’en vient, mais c’est plus prudent de faire confiance, surtout que les automobilistes ne sont pas habitué à voir un cycliste venir en sens inverse dans la même voit qu’eux. Également, il est plus facile pour un automobiliste de calculer la distance qui le sépare du cycliste et de voir s’il a le temps de faire un dépassement sachant qu’il y a une auto qui arrive en sens inverse. Le dépassement se fait aussi plus en douceur parce que la vitesse des deux usagers de la route se soustraient (90 km/h – 25 km/h=65 km/h) s’ils roulent dans le même sens et s’additionnent (90 km/h + 25 km/h=115 km/h) s’ils se croisent.

C’était ma dernière chronique pour la période hivernale. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à me les faire parvenir. Bon vélo!

vendredi 19 décembre 2008

Premier test pour le réseau blanc


Métro - Isabelle Binggeli

La majorité des cyclistes rangent leur vélo durant la saison froide. Pourtant, certains irréductibles continuent de pédaler, conditions idéales ou pas. Cela, alors que les piétons ont passé la semaine à valser sur les trottoirs glacés et que les automobilistes se sont efforcés de sortir de leur stationnement.

Afin de faciliter les déplacements des cyclistes l’hiver, 30 km de pistes cyclables ont été déneigés et continueront de l’être, gracieuseté de la Ville de Montréal.

Mais attention ! Ce nouveau réseau est une commodité et non une priorité, a averti André Lavallée, responsable de l’aménagement urbain et du transport collectif au comité exécutif. Impos si ble donc de savoir si les pistes seront praticables les jours suivant les précipitations.

« On se doit de veiller d’abord à la sécurité, alors on va accorder la priorité aux entrées d’hôpitaux et de métros, aux voies réservées pour les autobus et aux trottoirs, a-t-il maintenu. Pour le déneigement des pistes cyclables, on fera ce que l’on pourra. »

Déneigées mais boudées
Même déneigées, les pistes et bandes cyclables ne font pas l’unanimité auprès des cyclistes. Par exemple, Julien Vézeau, qui en est à son troisième hiver à vélo, préfère les artères tranquilles où il peut rouler dans les traces des voitures. « Les pistes sont souvent bossues et glacées », fait-il remarquer, à l’instar d’autres cyclistes rencontrés depuis les premières neiges.

Chez Vélo Québec, on reconnaît que le réseau blanc n’est pas populaire auprès de tous. « Les pistes déneigées ne sont pas nécessairement des axes naturels pour les usagers de tous les jours, a admis Patrick Howe, porte-parole de l’organisme. On applaudit néanmoins les efforts de la Ville pour contribuer à de meilleurs services pour les cyclistes. »

M. Howe se dit également satisfait des conditions des pistes, notamment celles qui sont sur la rue Rachel et le boulevard de Maisonneuve, ainsi que les portions sur rues qui ont été bien dégagées jusqu’à maintenant.

S’assurer d’être bien visible
Que ce soit dans les rues ou sur les pistes, les cyclistes doivent redoubler de vigilance durant la grisaille hivernale. Le manque de visibilité leur est d’ailleurs souvent reproché.

Patrick Howe, porte-parole de Vélo Québec souligne que près de 30 % des accidents mortels en vélo surviennent à la tombée du jour. « Nous demandons aux cyclistes de se doter d’un système d’éclairage actif afin d’être bien visibles, a-t-il précisé. Évidem ment, il leur faut aussi conduire avec prudence. »

Même son de cloche chez Julien Vézeau, qui dit être constamment aux aguets et qui fait partie du maigre 12 % de cyclistes munis du système d’éclairage exigé par le code de la sécurité routière. Ce dernier croit cependant que la sécurité doit être l’affaire de tous, autant des automobilistes que des cyclistes.

L’appel au civisme est également lancé par M. Lavallée. « Je demande aux cyclistes d’agir intelligemment, a-t-il insisté. Je constate que les attitudes diffèrent d’une personne à l’autre, mais une responsabilisation de tous les citoyens serait la bienvenue. »

mercredi 17 décembre 2008

Pourquoi la piste cyclable est-elle mieux entretenue l'hiver que les trottoirs ?

Le Devoir - Bernard Descôteaux

Déneigement - Pauvres piétons

Environnement Canada prévoit de 5 à 10 cm de neige pour la plupart des régions aujourd'hui. Rien pour paralyser le Québec, quoique les Montréalais, eux, regarderont tomber cette neige avec inquiétude, éprouvés qu'ils sont par les déficiences de leur service de déneigement.

Admettons d'emblée que déneiger les rues de Montréal ou de Québec n'est pas une mince affaire. Dans la métropole, le budget prévu à cette fin est de 128 millions, auxquels il faudra ajouter probablement 35 autres millions, comme l'an dernier. Dans la Vieille Capitale, ce sera 75 millions, ce qui est beaucoup plus per capita, mais les accumulations de neige y sont plus abondantes. Malgré cela, la palme de l'efficacité revient à cette dernière, où l'interdiction totale de stationnement les nuits de déneigement facilite la tâche.

Ce satisfecit donné à Québec n'empêche pas les citoyens de cette ville de râler. Ils l'ont fait abondamment cet automne lorsque le maire Régis Labeaume a annoncé que, pour économiser, seul un trottoir sur deux sera déneigé dans certaines rues. La pilule est d'autant plus amère que le budget 2009 prévoit des hausses de taxes moyennes de 2,3 %.

Ce qui fait le malheur des piétons de la capitale ferait pourtant le bonheur de bien des Montréalais. Dans certains arrondissements, les trottoirs ne sont tout simplement pas déneigés et quand les cols bleus s'y mettent, il est trop tard. La neige a été transformée en glace par les piétons qui, tant bien mal, se sont frayés un chemin.

Les Montréalais, qui pestent sans cesse contre l'administration Tremblay, n'ont pas toujours raison. Mais dans le cas du déneigement, ils ont de réels motifs de se plaindre. Le retard à réagir la semaine dernière à la première tempête de l'hiver a avivé le souvenir des déboires de la saison dernière. Entendre le jovialiste Marcel Tremblay, responsable des relations avec les citoyens, promettre une autre fois de faire mieux la prochaine fois est inquiétant. Craignons le pire pour aujourd'hui car la neige qu'on nous annonce recouvrira des trottoirs qui, en de nombreux endroits, sont tout simplement des patinoires. Il n'y aura pas d'autre solution que de marcher dans la rue.

La sécurité est l'objectif premier de la politique de déneigement de Montréal. Sur le site Internet de Montréal, on lit que «la sécurité des piétons ainsi que l'accessibilité au réseau de transport en commun, aux hôpitaux, aux écoles et aux institutions sont la priorité des opérations de déneigement». Ah bon! Pourquoi donc alors la piste cyclable du boulevard Maisonneuve est-elle mieux entretenue l'hiver que les trottoirs du centre-ville ?

Avant d'être automobilistes, usagers du transport en commun ou des taxis, tous, nous sommes d'abord piétons. La marche demeure le premier mode de locomotion dans la ville, mais les élus municipaux semblent l'oublier. Suggérons à Marcel Tremblay de faire une marche de santé le lendemain de la prochaine tempête. Peut-être comprendra-t-il mieux la réalité du piéton montréalais.

La grogne des Montréalais à propos du déneigement rappelle celle de voici quatre ans à propos des nids de poule dont le maire Tremblay garde un souvenir douloureux. Ces derniers mois, un effort de planification a été fait pour que les difficultés de l'an dernier ne se répètent pas. On a ainsi prévu qu'un plan spécial d'intervention sera mis en place lors de tempêtes majeures, soit lorsque l'accumulation sera de plus de 30 cm. Cela ne réglera pas pour autant le problème fondamental de coordination des opérations de déneigement entre les 19 arrondissements de Montréal. N'étant pas tous dotés des mêmes budgets, ils ne peuvent pas tous offrir la même qualité de service. Certains ne peuvent pas se permettre de déblayer tous leurs trottoirs. Pourtant, les Montréalais paient tous les mêmes taxes. Pour des raisons d'équité et d'efficacité, le déneigement devrait être confié à la ville centre.

mardi 16 décembre 2008

Québécois sur la route : prenez garde !

La Presse - Émilie Côté

Les deux tiers des Québécois jugent que les conducteurs québécois sont agressifs, révèle un récent sondage Léger Marketing. Et moins d'un cycliste sur deux se sent en sécurité sur les routes de la province.

Pour les Québécois craintifs au volant, la vitesse des automobilistes est la première cause d'insécurité routière. Chez les personnes à vélo ou à pied, c'est la deuxième raison évoquée. « Il y a un consensus social contre l'alcool au volant, mais pas contre la vitesse. Il y a un gros travail à faire là-dessus », indique Jean-Marie de Koninck, président de la Table québécoise de la sécurité routière.

Le rapport d'étude préparé par Léger Marketing pour la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) s'intitule Les Québécois et la courtoisie sur la route. Il a été obtenu par La Presse en vertu de la loi d'accès à l'information.

« C'est un sondage post-campagne, indique Gino Desrosiers, porte-parole à la SAAQ. Il mesure certaines tendances ou comportements en lien avec le thème. »

Près de neuf répondants sur dix considèrent que la courtoisie est un «problème important» sur les routes du Québec. Seulement 43% des répondants trouvent que les automobilistes sont courtois, et deux personnes sur trois jugent qu'« ils sont agressifs sur les routes ». « Mais peu d'entre eux avouent poser des gestes disgracieux », soulève le rapport. Même que plus de trois conducteurs sur quatre se félicitent d'avoir cédé le passage à un autre usager de la route.

M. de Koninck rappelle que pour beaucoup d'automobilistes québécois, « ce sont les autres qui conduisent mal ». « Il y a un comportement paradoxal. Les gens disent que rouler vite est dangereux, mais eux-mêmes roulent vite. »

C'est la même chose pour l'alcool au volant, poursuit le président-fondateur d'Opération Nez rouge, faisant référence à un article paru dans nos pages le week-end dernier. « Pour 97% des Québécois, l'alcool au volant est intolérable, mais 12% des Québécois avouent prendre leur véhicule après avoir bu, déplore-t-il. C'est typique de la nature humaine, mais c'est dominant au Québec. »

Jean-Marie de Koninck se réjouit que la sécurité routière soit devenue un enjeu de société, autant pour la SAAQ, les corps policiers que pour le ministère des Transports. « Tout le monde veut intervenir dans le même sens, mais il reste des récalcitrants derrière le volant. »

« C'est pour cela qu'on parle de responsabilité routière, commente Lise Tourigny, chef de service des usagers de la route à la SAAQ. De penser que ce sont les autres qui sont responsables, et non soi, c'est dépersonnalisant. » Des cyclistes dangereux, mais craintifs...
Selon le sondage Léger Marketing, les Québécois ont une meilleure opinion des cyclistes et des piétons, qui ont des «taux de courtoisie» respectifs de 51% et 64%.

Le sondage souligne que les Montréalais sont plus dérangés par les piétons qui ne traversent pas les rues au bon moment ou au bon endroit. En vélo, c'est plutôt le non-respect du Code de la sécurité routière qui dérange.

Selon M. De Koninck, « il y a un travail à faire avec les cyclistes ». « Il y en a qui n'arrêtent pas aux feux de circulation. C'est incroyable. »

Près du tiers des répondants considèrent que les cyclistes sont dangereux sur les routes. Mais à l'inverse, la moitié des cyclistes ne se sentent pas en sécurité en roulant sur les routes de la province.

« C'est le comportement des automobilistes qui insécurise le plus les cyclistes, indique Patrick Howe, porte-parole de Vélo Québec. C'est un facteur plus important que l'absence des pistes cyclables. »

M. Howe rappelle aussi que « les cyclistes affichent le meilleur bilan routier ». Bon an mal an, de 15 à 20 personnes meurent à vélo chaque année au Québec, contre environ 100 piétons et 550 automobilistes.

Et la cause première de la mort des cyclistes ? « La consommation d'alcool et la vitesse des automobilistes », souligne-t-il.

Patrick Howe déplore néanmoins qu'il y ait peu de campagnes se sensibilisation - et même de moyens coercitifs - pour améliorer le comportement des cyclistes. Selon lui, c'est une question de priorité, car les statistiques montrent surtout du doigt les automobilistes.

Il rappelle toutefois un point : « Si c'est l'automobiliste qui brûle un feu rouge, c'est lui met le plus les autres en danger. »

- Avec la collaboration de William Lecleerc

Pour le rapport d'étude intitulé Les Québécois et la courtoisie sur les routes, Léger Marketing a mené des entrevues téléphoniques auprès de 1356 Québécois, âgés de 16 ans et plus. Les entrevues ont été réalisées du 30 juillet au 7 août 2008. La marge d'erreur est de 2,66 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

Impolis ou ignorants?


La Presse - Marie-Claude Lortie

Soucieuse d'améliorer la qualité de vie de tout le monde sur nos routes, la Société d'assurance automobile du Québec a commandé une étude pour savoir si les usagers perçoivent un problème de courtoisie.

Oui, répondent-ils en choeur.

Ça tombe bien, parce que la SAAQ avait justement mis en marche une campagne de pub pro-courtoisie dont elle fait évaluer la réception par le même sondage...

Par cette étude, la société d'État nous montre qu'elle se préoccupe d'un problème gravissime qui sévit actuellement au Québec et à Montréal, soit l'anarchie et le je-m'en-foutisme sur nos routes.

Le hic, c'est qu'avec un tel sondage, qui se préoccupe essentiellement de perceptions, on passe dans la voie de desserte, à côté du problème. Pas loin, mais à côté.

D'abord, il est clair que ça va mal dans les rues et sur les routes. Les automobilistes brûlent les feux rouges, les piétons traversent les artères alors que la main censée leur interdire d'avancer est allumée, les cyclistes roulent à l'envers dans les sens interdits... Les automobilistes remplissent les intersections et causent des bouchons, s'invectivent, se dépassent par la droite... Sur les autoroutes, on crie, on gesticule, on se fait des bras d'honneur.

Ce n'est pas le Far West, mais parfois, on a l'impression que si.

La SAAQ a donc tout à fait raison de s'inquiéter.

Mais doit-elle s'en faire avec nos sautes d'humeur? Notre manque de politesse? Notre goujaterie. Ou ne devrait-elle pas plutôt s'insurger de notre ignorance du Code de la route et du chaos qui en découle?

Le gars qui en coupe un autre en entrant sur l'autoroute est-il impoli ou n'est-il pas plutôt tout simplement incapable de comprendre ce que veut dire, en français, en termes routiers, le mot «céder» ? Sait-il ce que signifie le triangle rouge et blanc à l'envers?

Voilà qui serait un sondage intéressant. Un sondage mesurant le niveau de connaissance du Code de la route chez les automobilistes. Et quel pourcentage, croyez-vous, saurait que «céder» signifie qu'ils sont obligés de laisser passer tous les autres, jusqu'à une bonne grosse éclaircie, avant d'entrer sur l'autoroute, même s'ils sont arrivés avant...

Le sondage que nous publions aujourd'hui dit qu'une des choses qui agacent le plus les gens est cette habitude qu'ont certains conducteurs pressés de les coller aux fesses sur la route.

Effectivement, c'est fort agaçant.

Mais ces colleux d'autoroute - qu'on pourrait aussi appeler les «appeleux de phares» - savent-ils qu'il y a une raison pour laquelle il ne faut pas faire ça? Moi, je pense qu'ils dormaient - comme plusieurs d'entre nous - dans leurs cours théoriques de conduite le jour où le prof a expliqué la nécessité d'augmenter, selon la vitesse, la distance à garder avec le véhicule nous précédant sur la route, pour laisser à notre voiture l'espace nécessaire pour s'immobiliser complètement en cas de freinage brusque.

Là comme ailleurs, ce n'est pas tant la courtoisie qui manque à ces gens que la compréhension des conséquences de leurs décisions. Si la SAAQ a envie de faire des campagnes d'éducation publique, c'est sur ce genre de sujet qu'elle devrait se concentrer. Pourquoi la société d'État choisit-elle de nous expliquer dans une pub qu'on se sent mieux quand on est gentil, alors qu'un message pourrait tout simplement expliquer que se rapprocher excessivement d'un autre véhicule sur l'autoroute, c'est s'exposer à un risque de carambolage avec augmentation de prime d'assurance garantie pour celui qui emboutit l'autre.

Ne serait-ce pas plus efficace?

Pour ce qui est des cyclistes, c'est la même chose. Ce n'est pas de courtoisie qu'il faut leur parler, mais de la base. Feu rouge, stop... À Montréal, c'est systématique, à moins de forces majeures - des voitures qui arrivent dans la rue perpendiculaire - ils se moquent complètement de la signalisation aux intersections. Et c'est sans parler de leur mépris pour les sens interdits. Pensez-vous que c'est en leur disant qu'on passe une meilleure journée après avoir laissé passer quelqu'un qu'ils vont arrêter de parler au cellulaire en zigzaguant entre les camions?

Et les piétons? Eh bien eux, ils sont très souvent victimes de l'analphabétisme routier des conducteurs qui semblent ignorer qu'ils ont très, très, très souvent priorité.

En revanche, eux non plus n'ont pas un dossier sans tache. Quelqu'un, au fait, leur a-t-il expliqué que lorsqu'il y a une main orange illuminée dans la petite boîte noire qui leur sert de feu de circulation, ils ne sont pas censés traverser, même si le feu de circulation des voitures est vert?

Ça aussi serait une campagne d'information nécessaire à Montréal.

Évidemment, direz-vous, il y a déjà eu un épisode de Passe-Partout sur l'art de bien traverser la rue. Ou était-ce Caillou? Peu importe. L'important, c'est qu'on est apparemment prêts pour la version pour adultes.

Vous pouvez consulter et participer aux réactions ici

lundi 15 décembre 2008

Chronique #2

Vélo en ville
Avec la montée de la conscience environnementale et la forte fluctuation du prix de l’essence (on ne peut plus parler seulement de la hausse!), plusieurs personnes optent pour la bicyclette comme moyen de transport pour aller au travail ou pour faire leurs courses. Pour assurer une meilleure sécurité des cyclistes, il est important de connaître certaines règles de base. En premier lieu, lorsqu’on immobilise sont véhicule en bordure de la rue, il est important de vérifier s’il n’y pas un cycliste qui s’en vient avant d’ouvrir sa portière. Également, en tout temps, il faut garder une bonne distance avec le cycliste pour lui laisser une marge de manœuvre et lorsque la situation le permet, de dépasser le cycliste dans l’autre voie.

Les cyclistes doivent aussi se méfier des véhicules qui sortent d’une entrée privée, des autobus (qu’il ne faut surtout pas dépasser par la droite), des véhicules qui tournent à droite au feu rouge et des espaces entre les véhicules stationnés (roulez en ligne droite pour être vu des automobilistes). En résumé avant d’effectuer une manœuvre, établissez un contact visuel avec le conducteur pour vous assurer qu’il vous a vu.

Les vélos ne sont pas munis de feux clignotants ou de phares d’arrêt. Ils signalent leur intention avec des gestes. Voici, les signes que les cyclistes utilisent pour montrer leurs intentions à l’approche d’une intersection:

Au niveau de la circulation, le cycliste est soumis au code de la sécurité routière et à la signalisation comme les automobiles, c'est-à-dire de s’arrêter aux feux rouges et aux arrêts, de ne pas circuler en sens inverse de la circulation et de consommer des boissons alcoolisées en circulant. Il est également soumis à des règles spécifiques, soit de ne pas circuler sur les trottoirs, transporter un passager, sauf si un siège est prévu à cet effet, de circuler avec un baladeur, de circuler entre deux rangées de véhicules en mouvement et il doit emprunter la voie cyclable lorsque la chaussée en comporte une. Des sanctions peuvent s’appliquer allant de 15 à 30$ et même de recevoir des points d’inaptitude sur le permis de conduire du cycliste.

Vélo libre-service
Le principe des vélos libre-service ou vélos partagés est la mise à disposition, gratuitement ou non, de vélos dans un but principalement de déplacement.

Le concept est concentré pour l’instant en Europe. On a beaucoup entendu parlé des Vélib’, système qui a été implanté le 15 juillet 2007 à Paris où la croissance a été fulgurante. À la fin 2007, on comptait plus de 20 600 vélos répartis dans 1 451 stations. Cependant, ils n’ont pas été à l’abri de nombreux pépins comme l’usure, le vandalisme et le manque de vélos à certaines stations très achalandées.

Montréal sera l'une des premières villes nord-américaines à implanter un service de vélo en libre-service. La phase de test commencera probablement à l'automne 2008 et au printemps 2009, 2400 vélos seront mis à la disposition des montréalais, répartis dans environ 300 stations.

Vélo de soir
La priorité numéro un pour un cycliste qui veut être dépassé de façon sécurité est d’être bien vu. La situation est d’autant plus critique lorsque le temps est nuageux ou sombre comme en fin de journée.

Depuis le 1er octobre, à Paris, le gilet jaune fluo est obligatoire pour circuler hors agglomération de nuit ou de jour lorsque la visibilité est insuffisante (pluie, brouillard). On a distribué des milliers de gilets gratuitement dans le but de faire prendre conscience aux cyclistes de l’importance d’être bien identifiable la nuit, en ville comme hors agglomération. C’est un très bel exemple qu’il faut être le plus visible possible la nuit autant en ville qu’en dehors. En tout temps, il est obligatoire d’avoir sur sa bicyclette un réflecteur blanc à l'avant, un réflecteur rouge à l'arrière, un réflecteur jaune à chaque pédale, un réflecteur jaune fixé aux rayons de la roue avant et un réflecteur rouge fixé aux rayons de la roue arrière. La nuit, toute bicyclette doit être munie d'au moins un phare blanc à l'avant pour voir venir les obstacles possibles devant et d'un feu rouge à l'arrière (soit à l’intérieur d’une poche transparente d'un vêtement ou fixé sur la tige de selle) pour s’assurer d’être vu.

Cependant, c’est le minimum. Pour accroitre davantage sa sécurité lorsque l’accotement est étroit, que la circulation automobile est dense ou que l’éclairage des rues est insuffisant, on peut ajouter des accessoires qui vont encore mieux assurer notre sécurité. Il faut toujours avoir en tête que 29% des accidents mortels affectant les cyclistes surviennent après la tombée du jour. Des vêtements clairs ou, encore mieux, réfléchissants permettent d’être vu des automobilistes à une plus grande distance. Maintenant, il est possible de se procurer des pneus, des sacoches de vélo, des pince-pantalons ou des espadrilles avec bandes réfléchissantes ou d’apposer soi-même celles-ci sur les vêtements. Et, bien entendu, le dossard demeure le plus efficace pour se faire voir!

Il faut également adapter notre conduite en collant l’accotement le plus possible.

C’est maintenant la fin de ma seconde chronique. Dans la prochaine, il sera question de l’inspection mécanique avant une randonnée, des vélos à assistance électrique et je vais répondre à la question suivante : pourquoi faut-il rouler dans le même sens que la circulation automobile?

dimanche 7 décembre 2008

Chronique #1

La plupart des lois et règles de civisme sont mal connues des cyclistes et des automobilistes, donc mon but est d’informer les gens sur la sécurité des cyclistes sur la route afin que tous les usagers de la route puissent circuler en toute quiétude.

Dépassement
Les cyclistes font habituellement tout ce qui est en leur possible pour rouler sur la ligne blanche à droite de la chaussée ou sur l’accotement si les conditions le permettent. Cependant, il se peut qu’ils dévient de leur trajectoire pour plusieurs raisons. Les importants vents latéraux à environ 30 km/h peuvent avoir une incidence assez importante sur un cycliste. Également, si vous trouvez que l’état de la chaussée est lamentable au Québec, dites-vous bien qu’avec des pneus d’une largeur de 23 mm en moyenne et une pression de 100 psi, les cyclistes ne peuvent pas se permettre de rouler dans les trous, les fissures de la route et les trous d’égouts sous peine d’avoir une crevaison, de briser leur monture ou de chuter. Les accotements (lorsqu’ils ne sont pas en gravier) sont souvent parsemés de débris et de roches qui ne permettent pas de rouler sur celles-ci. Les animaux morts, les voitures stationnées et les marcheurs au bord de la route sont d’autres raisons pour lesquelles les automobilistes devraient garder leur distance lors d’un dépassement.

Selon le code la sécurité routière article #341, le conducteur d'un véhicule routier ne peut dépasser une bicyclette à l'intérieur de la même voie de circulation que s'il y a un espace suffisant pour permettre le dépassement sans danger. Comme pour un tracteur de ferme ou véhicule routier muni d'un panneau avertisseur de circulation lente, il est permis de franchir une ligne continue pour dépasser un cycliste. Il faut également éviter à tout prix de dépasser un véhicule lorsqu’un cycliste vient en sens inverse même lorsque la voie le permet. Malheureusement, très peu d’automobilistes connaissent cette loi. Il faut donc, demeurer vigilant envers les cyclistes en tout temps.

Diminuer légèrement sa vitesse et attendre que la voie dans l’autre sens soit libre pour laisser plus d’espace au cycliste est une manière très sécuritaire qui ne prendra pas beaucoup plus de temps et assurera une meilleure sécurité au cycliste. Pour avoir rouler à plusieurs endroits en Amérique du Nord, nous avons rien à envier à personne sur ce plan. Ailleurs les automobilistes n’hésitent pas à attendre plusieurs minutes derrière les cyclistes jusqu'à ce que l’autre voie soit libre et qu’ils voient assez loin devant pour faire un dépassement sécuritaire.

Il faut également admettre que les cyclistes peuvent avoir leurs torts. En groupe, dans le but de favoriser les dépassements dans la voie à contresens, il est interdit de rouler en groupe de plus de 15 personnes.

Pourquoi pas sur les pistes cyclables?
Les gens qui font du vélo de route ne sont pas munis d’un vélo qui leur permet de rouler sur les pistes cyclables avec une surface en poussière de roches comme nous l’avons vu précédemment. Pour ce qui est des voies cyclables asphaltées, généralement elles s’adressent à une clientèle familiale qui cherche l’agrément plutôt que la performance. Ce ne serait pas du tout sécuritaire que des cyclistes roulant à 35 km/h côtoient une famille avec des enfants roulant à environ 10 km/h. Également, les voies cyclables sont souvent traversées par des routes et nécessitent des arrêts fréquents, ce que ne recherche vraiment pas les cyclistes de route. C’est donc pour ces raisons que les cyclistes de route utilisent la route.

C'est ainsi que je conclue ma première chronique. Je vous invite à me faire part de vos commentaires. Les prochains sujets seront le vélo en ville et à la noirceur.

lundi 1 décembre 2008

Vélos : le danger des "angles morts"

Le Monde.fr - Eric Nunès

Un étrange camion orange entouré de larges bandes de velours rouge qui représentent les espaces que le chauffeur ne peut voir de son poste de conduite : cette mise en scène circule jusqu'à la fin décembre dans différents quartiers de Paris pour mettre en garde les cyclistes contre le danger des "angles morts". Ce problème de visibilité est en effet largement responsable des accidents mortels qui ont eu lieu dans la capitale cette année.

À chaque fois le même scénario se répète : "Un poids lourd s'engage pour un changement de direction sans apercevoir le vélo qui circule à son côté et c'est le drame", explique Annick Lepetit, députée (PS) et adjointe au maire de Paris chargée des déplacements, des transports. Elle devait lancer, lundi 1er décembre, une campagne de communication intitulée "Changeons de conduite. Partageons Paris" pour "un meilleur respect entre les usagers de l'espace public". Samedi 6 décembre, un des camions orange sera place Franz-Liszt, dans le Xe arrondissement.

Outre la sensibilisation sur le danger des angles morts, l'objectif est de rappeler aux usagers quelques "règles essentielles" de vigilance : garder un contact visuel avec le conducteur (si vous le voyez, il peut vous voir), ne jamais se porter à la hauteur des rétroviseurs d'un camion, ne pas le dépasser par la droite, ne jamais entreprendre un dépassement lorsqu'il manoeuvre et rester visible la nuit.

L'exercice vise également à inciter les utilisateurs de deux-roues à se mettre à la place du conducteur de poids lourd et inversement. "Paradoxalement, le cycliste a tendance à se sentir en sécurité lorsqu'il est à la hauteur de la cabine, à plus de 2 mètres des roues avant, explique un technicien de la voirie. C'est faux, car placé ainsi il ne pourra être vu. En revanche, s'il se maintient à un mètre des roues arrière, il est parfaitement visible pour le conducteur."

Entre 2001 et 2007, le trafic vélo dans la capitale a augmenté de 82 %, selon la Mairie de Paris, avec une accélération de 33 % entre 2006 et 2007. C'est avec l'arrivée du Vélib' que l'on note une forte augmentation des accidents mortels. En 2006, deux cyclistes avaient été tués dans la capitale. Le 15 juillet 2007, plus de 10 000 Vélib' étaient mis en circulation dans Paris, et, six mois plus tard, on comptait cinq décès de cyclistes dont un circulait sur un Vélib'.

2008 s'avère aussi meurtrière. Le 17 novembre, boulevard Massena, dans le 13e arrondissement, un camion-benne provoque la mort d'un cinquième cycliste en moins de onze mois. Depuis deux ans, dix personnes sont mortes à vélo, alors qu'il y avait eu seulement "14 cyclistes tués entre 1997 et 2006", indique la Mairie.

La sécurisation des transports "doux" (marche, vélo, rollers...) est une priorité pour la majorité municipale, qui a adopté, lors de la réunion du Conseil de Paris, lundi 24 novembre, la création de 200 kilomètres de réseau cyclable, soit une hausse de 50 % de l'existant d'ici à 2014. La Ville de Paris a aussi décidé de donner prochainement son feu vert à la circulation des vélos à contresens dans les rues où la vitesse de circulation est limitée à 30 km/heure.

"Il existe des rétroviseurs spéciaux, sans angles morts, rappelle Annick Lepetit. Nicolas Sarkozy, qui se dit concerné par les problèmes de sécurité routière, pourrait étudier de rendre obligatoire ce type d'équipement sur l'ensemble des poids lourds." "Une bonne idée", selon Manuel Marsetti de la Mutuelle des motards, qui rappelle que "la première cause d'accidents des deux-roues est le manque de détection des autres véhicules".

Quant à la RATP (Régie autonome des transports parisiens), qui partage 160 kilomètres de couloirs avec les pistes cyclables, elle explique que ses conducteurs sont sensibilisés au partage de la chaussée. Pourtant, le 2 mai, c'est à la suite d'un accident avec un bus qu'une jeune femme, roulant à Vélib', est décédée rue La Fayette.

samedi 18 octobre 2008

Quand les américains pensent ''petit''

La Presse - Nicolas Bérubé

En vélo au royaume de l'automobile

Los Angeles - Faire du vélo à L.A., c'est choisir un monde parallèle d'où beaucoup de cyclistes ne sortent pas indemnes. Pour Stephen et Enci Box, le vélo est devenu un mode de vie.

La dernière fois qu'il a sorti son Volkswagen Westfalia, il y a deux ans, Stephen M. Box a senti que le moteur n'en n'avait plus pour longtemps.

Ce soir-là, il a stationné son véhicule dans le garage de son immeuble à logements, à Hollywood. Il a sorti ses effets personnels accumulés au fil des ans. Puis il a pris une décision surprenante et même héroïque à L.A.: ne pas s'acheter une autre voiture.

"Le Westfalia est encore là, dit M. Box. On va le visiter de temps en temps. C'est comme un petit musée pour nous. Un souvenir du temps où on avait besoin d'acheter de l'essence pour se déplacer."

Stephen Box et sa femme Enci se déplacent maintenant à vélo. À Los Angeles. Une ville grande comme un petit pays. Une ville où la voiture est si populaire qu'il n'est pas rare de frapper un bouchon de circulation en pleine nuit. Une ville où même les gens qui se promènent à pied sont suspects.

"L'autre jour, un conducteur a baissé sa fenêtre à m'a crié: "Hé! on n'est plus en Europe ici!", raconte M. Box. Je n'ai pas répondu. On s'habitue."

Du soleil toute l'année
Selon la carte météo de la région, L.A. devrait promouvoir le cyclisme. La ville compte en moyenne 329 journées de beau temps annuellement. Certains quartiers sont situés sur des côtes impressionnantes (Hollywood, Silverlake, Echo Park). Mais, de manière générale, Los Angeles est plat comme une pièce de 25 cents, et aussi facile à pédaler que les Pays-Bas.

Du moins en théorie. En pratique, ça se gâte. Les pistes cyclables sont difficiles à trouver. Elles ne relient pas les points importants de la ville. Les automobilistes sont toujours pressés et, jusqu'à ce que la loi soit modifiée cet été, toujours au cellulaire. Porter attention aux vélos autour d'eux ne figure pas dans leurs priorités.

Résultat: même si le prix élevé de l'essence a poussé des gens à prendre leur vélo plus souvent, cette année, le cyclisme reste une activité marginale dans la deuxième ville des États-Unis.

"Les gens n'ont pas une grande tradition de respect pour les cyclistes, explique Bill Rosendahl, conseiller à la Ville de Los Angeles. Maintenant, avec la crise de l'énergie, plusieurs citoyens commencent à aller au travail en vélo. C'est pourquoi il faut travailler ensemble et apprendre à partager la route."

Rouler dans la rue
Sur plus de 10 000 kilomètres de route dans le comté de L.A., à peine 700 sont dotés d'une piste cyclable, dont le quart est situé à l'extérieur des limites de la ville centre.

Le manque de pistes est si flagrant que la Ville permet aux cyclistes de rouler sur les trottoirs, souvent déserts, pourvu qu'ils n'aillent pas trop vite et ne mettent pas la sécurité des piétons en jeu.

Pour M. Box, qui tient un blogue sur le vélo (www.soapboxla.blogspot.com), même ces statistiques décevantes sont trompeuses. "Curieusement, ce sont les rues où il y a des pistes cyclables qui sont les pires. Vous avez les autos garées, les autobus, les voitures qui attentent qu'un stationnement se libère... C'est presque impossible de rouler sur la bande cyclable plus de deux minutes sans que quelqu'un ou quelque chose se mette dans votre chemin."

Lui a réglé la question: il roule dans la rue, en plein centre d'une voie, comme s'il conduisait une voiture.

"Los Angeles est la ville du "moi", dit-il. Les gens ne comprennent pas qu'un cycliste puisse rouler dans la rue, devant eux, devant leur auto! Ils vous regardent, lèvent les bras en l'air et font les gros yeux. Ils n'ont carrément jamais vu ça."

En tant que travailleur communautaire, M. Box doit se rendre aux quatre coins de la ville, souvent dans la même journée. Il dit faire facilement 50 kilomètres par jour, souvent plus. Il se rend à chaque réunion du conseil municipal et milite pour que la question du vélo soit mise à l'ordre du jour.

Par mesure de sécurité, sa femme et lui ont convenu de se donner un coup de fil chaque fois qu'ils arrivent à destination. "Comme ça, on sait que l'autre est en sécurité. Si ma femme ne m'appelle pas, je pars sur la route pour voir si ça va pour elle."

M. Box se fait insulter plusieurs fois par semaine. "Get a car!" est l'insulte la plus courante. D'autres conducteurs lui crient: "Allez vous-en sur le trottoir!". "Ils ne savent pas que nous avons le droit d'être sur la route", conclut-il.

mardi 23 septembre 2008

Des cyclistes mettent leur vie en danger

Le Reflet du Lac - Patricia Tremblay (Tribune libre)

Plus d'une fois je me suis retrouvée dans la voie inverse parce qu'un cycliste se trouvait presque au milieu de la voie de droite. (Pourquoi les cyclistes n'utilisent pas les pistes cyclables? 14 septembre 2008). Plusieurs cyclistes empruntent le chemin d'Austin qui, soit dit en passant, est dangereux pour eux. Ils se foutent complètement des automobilistes qui risquent des accidents pour les laisser monter une côte ou la descendre Il n'y a pas encore assez de pistes cyclables en Estrie, il faut en plus qu'ils roulent dans le chemin. Tout bien considéré, ils mettent leur vie en danger et la nôtre aussi...

lundi 22 septembre 2008

Les cyclistes font partie de la circulation

Le Reflet du Lac - Michael Sanderson (Tribune libre)

La raison qu'on roule sur les grandes routes, c'est parce qu'un vélo de route ne roule pas bien sur la poussière de roche. (Pourquoi les cyclistes n'utilisent pas les pistes cyclables?, 14 septembre 2008). Ils sont conçus pour l'asphalte, alors, ils ne peuvent pas rouler sur l'accotement en gravier, non plus. Un pneu de vélo de route est large de 20-25 millimètres seulement. D'ailleurs, nous cherchons des routes les moins achalandées que possible, mais parfois, il n'y a pas d'option. Le vélo a accès à toutes chaussées avec une vitesse jusqu'a 90km/h. Des cyclistes ne bloquent pas les autos, ils font partie de la circulation.

dimanche 14 septembre 2008

Pourquoi les cyclistes n'utilisent pas les pistes cyclables?

Le Reflet du Lac - Francis Gagnon (Tribune libre)

Je suis d'accord qu'il y ait un manque de civisme de la part des automobilistes au Québec. (Un cycliste réclame la courtoisie sur les routes). Mais, je me demande, pourquoi les cyclistes circulent sur des routes provinciales (à 80 ou 90 km/h) comme la 245, au lieu d'utiliser les pistes cyclables, qui leur sont exclusives et que nos taxes paient. En passant, il y a plus de 4000 km de voies cyclables au Québec.

mardi 26 août 2008

Un cycliste réclame la courtoisie sur les routes

Le Reflet du Lac - Dany Jacques

Le cycliste Michaël Sanderson réclame plus de respect et de courtoisie sur les routes de la région, car il craint pour sa sécurité.


Ce Magogois n'en peut plus. « Je suis tanné d'avoir peur pour ma vie. C'est inacceptable de se faire coller le guidon par un véhicule qui circule à 80 km/h », peste-t-il.

Michaël Sanderson déplore cette situation qui empire année après année. Il ne comprend pas qu'une belle région comme Memphrémagog, qui attire des touristes et des cyclistes pour la beauté de ses paysages, les éloignent par le comportement irrespectueux de ses automobilistes. Il aimerait obtenir le même respect que sur les routes ontariennes et de la Nouvelle-Angleterre.

Ce cycliste rappelle un incident qui aurait pu mal tourner. En circulant sur la route 245 entre Eastman et Bolton-Est, un camionneur a volontairement bifurqué vers sa droite pour frôler le cycliste qui a réussi à l'éviter en roulant sur l'accotement de gravier. « C'est épouvantable et très dangereux. Il n'avait même pas de voiture en sens inverse. De plus, il n'a même pas eu le courage de me parler lorsque je l'ai rencontré un peu plus loin », déplore-t-il.

M. Sanderson n'apprécie pas les camionneurs en général, mais souligne la courtoisie des conducteurs de la compagnie Excavations Hutchins. « Je me suis rendu à leur bureau pour les féliciter, mais je ne peux pas en dire autant de toutes les autres entreprises œuvrant dans le même domaine », signale-t-il. Il demande tout simplement un peu de patience de la part des automobilistes trop pressés. 20 secondes d'attente peuvent sauver une vie et éviter bien de tracas en cas d'accident.

Le Code de la sécurité routière oblige d'ailleurs les automobilistes à emprunter la voie opposée pour doubler un cycliste. La règle dicte aussi de ralentir ou d'arrêter en attendant de dépasser un cycliste de façon sécuritaire si un automobiliste ne peut s'engager dans la voie opposée.

À l'inverse, les engagements du cycliste consistent à respecter le Code de la sécurité routière, à partager la route avec les automobilistes avec courtoisie ainsi qu'à rouler à l'extrême droite de la chaussée dans le même sens que les véhicules à moteur.

mardi 5 août 2008

La sécurité routière à vélo

Le Nouvelliste - Elizabeth Marineau

Contrevenants par ignorance
La Sécurité publique de Trois-Rivières incite à la vigilance

Trois-Rivières - Ils traversent aux feux rouges, roulent, invincibles, les écouteurs dans les oreilles, oublient de signaler leurs intentions... Chaque année, les utilisateurs des voies cyclables sont témoins de comportements qui violent le code de la sécurité routière. La plupart du temps, les contrevenants eux-mêmes ignorent qu'ils sont en train d'enfreindre la règlementation, et dans la pire des cas, ils en font fi, se croyant à l'abri des infractions et des sanctions.

Année après année, c'est la même rengaine. "Il y a beaucoup de gens qui ne sont pas au fait que ce type d'infractions existe, indique l'agent Michel Letarte, porte-parole de la sécurité publique de Trois-Rivières. J'ai croisé ce midi un cycliste qui traversait la rue Bellefeuille pour aller au centre commercial. De un, il n'a pas fait son arrêt obligatoire, il a continué son chemin. De deux, il avait un baladeur sur les oreilles. Je l'ai interpellé, et il a vraiment été surpris d'apprendre ça", raconte l'agent. "Je pense qu'en quelque part, les gens en sont conscients, mais chez certaines personnes, il s'agit plutôt d'insouciance", ajoute-t-il.

De fait, plusieurs infractions au Code de la sécurité routière sont les mêmes tant pour les automobilistes que les cyclistes et autres utilisateurs des voies cyclables. La 5e édition du Guide de sécurité à vélo, disponible gratuitement dans tous les bureaux de la Société de l'assurance automobile du Québec, mentionne notamment les infractions suivantes: circuler sur un trottoir, circuler en sens inverse de la circulation, circuler avec des écouteurs ou un baladeur, omettre de signaler ses intentions (arrêt et virage) et omettre de tenir constamment le guidon. Dans tous les cas, le non-respect de ces points entraîne des pénalités de 15 à 30 $. D'autres types d'infractions peuvent également entraîner la perte de points d'inaptitude au permis de conduire.

Pour le moment, il est impossible de connaître le nombre d'infractions que les policiers ont distribué sur le territoire de Trois-Rivières aux contrevenants à vélo. Aussi l'agent Letarte affirme qu'une certaine tolérance est exercée par les policiers. "On n'ira pas à la chasse aux contrevenants à vélo, mais ça fait partie du travail, précise-t-il. Des agents sont attitrés à l'application de la réglementation pour la sécurité routière. Il arrive que des constats d'infraction soient émis à des cyclistes qui ne respectent pas la réglementation." L'agent prend l'exemple de l'équipement de visibilité obligatoire: "Pour être conforme, une bicyclette doit être munie des réflecteurs et des phares lorsque les gens circulent le soir et la nuit. En ce qui concerne l'application, on voit rarement un policier arrêter quelqu'un parce qu'il n'a pas son phare blanc... C'est une question de responsabilité; on essaie plus de responsabiliser les gens face à leurs obligations", mentionne-t-il.

Ainsi, l'agent Letarte croit qu'il faut miser sur la sensibilisation plutôt que d'entamer des mesures répressives. Dans cette optique, il rappelle la présence de la patrouille à vélo, des civils présents entre autres sur la piste cyclable qui sévissent par le biais de l'information, n'ayant pas le pouvoir d'émettre des contraventions. "Ils parlent beaucoup avec les cyclistes pour leur donner des consignes et les conseils d'usage pour la sécurité routière à vélo. Ils les incitent à respecter la réglementation, font aussi de la prévention, ont un rôle d'assistance lorsque le besoin est là. Dans les cas extrêmes, ils font appel à nos services, car ils sont en lien avec nous", explique le porte-parole.

L'agent enjoint donc à la vigilance réfléchie. "Il ne faut pas ne pas faire quelque chose juste au cas où la police serait sur le coin de la rue à vous surveiller. Il ne faut pas se dire: "Je fais mon arrêt parce que si je ne le fais pas, la police qui est sur le coin va m'arrêter". C'est plutôt: "Je fais mon arrêt, car si je ne le fais pas, je vais couper la route à quelqu'un et peut-être causer un accident"", conclut-il.

mercredi 9 juillet 2008

Rouler en paix

La Presse - Nathalie Collard

Chaque été c'est la même chose. Il faut un accident malheureux pour se rappeler que la cohabitation auto-vélo ne va pas de soi. Ce n'est pas de la mauvaise volonté, du moins pas toujours. Il y a aussi la distraction, l'impression que la route nous appartient, une certaine désinvolture ainsi qu'une absence de respect des règles de base du Code de la sécurité routière.

Or si Montréal veut se positionner comme une ville de vélo, il faut plus que des kilomètres de pistes cyclables et des supports à vélos disséminés dans l'île. Il faut avant tout que les cyclistes s'y sentent en sécurité.

Aux yeux d'encore trop d'automobilistes, les vélos sont un mal nécessaire qu'ils "tolèrent". Ils ne "partagent" pas la chaussée, ils en "cèdent" une petite parcelle, parce qu'il le faut bien.

D'autre part, aux yeux d'encore trop de cyclistes, les automobilistes sont tous des fous dangereux qui méprisent les "granos à vélo". C'est encore trop souvent la guerre ouverte entre les deux clans qui ont tous les deux du chemin à faire pour se comprendre.

Commençons par les cyclistes. Ils n'ont pas le choix : ils doivent être hyper-prudents, plus prudents encore que les automobilistes. Leur vulnérabilité les y oblige. Or on compte beaucoup de fous du volant chez les cyclistes. Il faut circuler sur une des pistes bondées du Plateau pour comprendre à quel point les imprudents ne sont pas tous derrière un volant. Est-ce le sentiment d'être vertueux parce qu'on circule à deux roues qui nous donne tous les droits sur la route?

Cette attitude doit changer. Si les voitures sont interdites sur les trottoirs et doivent absolument arrêter aux arrêts à l'intersection, les vélos aussi. De la même façon, les vélos qui roulent à une vitesse excessive en faisant fi de la sécurité d'autrui (cyclistes, automobilistes ou piétons) devraient être punis. Le Code de la sécurité routière doit s'appliquer à tout le monde.

De leur côté, les automobilistes doivent cesser de croire qu'ils accordent une faveur aux cyclistes en partageant la route avec eux. Il faut s'en rappeler lorsqu'on fait un virage, lorsqu'on freine brusquement et surtout, lorsqu'on ouvre sa portière. C'est un réflexe qu'il faut absolument développer et la SAAQ serait bien avisée de lancer une campagne de sensibilisation à ce sujet : pourquoi pas des autocollants bien en vue sur le tableau de bord?

De son côté, le gouvernement fédéral devrait étudier la possibilité d'obliger les constructeurs de voiture à installer un avertissement dans les véhicules : un message enregistré lorsqu'on coupe le moteur pourrait sans aucun doute sauver des vies. On a bien développé une technologie pour nous rappeler de ne pas oublier d'éteindre les phares ou de retirer les clés, alors pourquoi pas un petit signal ou une voix pour nous rappeler qu'il faut regarder avant d'ouvrir sa portière?

Au cours des prochaines années, le vélo risque de prendre encore plus de place dans la vie de la ville. Il faut donc développer des réflexes qui s'imposent. Le vélo n'est pas une mode, c'est un moyen de transport aussi légitime que la voiture. Dans un monde idéal, les cyclistes se déplaceraient tous sur des voies aussi belles et confortables que la piste de Maisonneuve ou celle de l'avenue du Parc. Mais voilà, la Ville a beau couvrir les artères principales de pistes cyclables, il restera toujours des rues où voitures et cyclistes devront cohabiter. Et la cohabitation commande le respect mutuel.

lundi 16 juin 2008

Le vélo, une activité qui gagne en popularité

Le Nouvelliste - Martin Robert

La route, ça se partage!

Trois-Rivières - Signe que l'activité gagne en popularité, les cyclistes sont de plus en plus nombreux sur nos routes. Hélas, la cohabitation entre cyclistes et automobilistes n'est pas toujours facile. Sans compter qu'elle exige la plus grande vigilance.
Il faut savoir qu'en matière de sécurité à vélo, les cyclistes ont la même obligation que les automobilistes: observer le code de la sécurité routière, à savoir le respect de la signalisation.

Si les automobilistes ont tendance à ignorer la présence des cyclistes sur les routes à l'extérieur des villes, à les coller sur le bord même quand il n'y a pas de trafic en sens inverse alors que la loi exige qu'un dépassement en bonne et due forme soit effectué dans ces circonstances, les cyclistes ne sont pas en reste en ville où ils brûlent des feux rouges, ne respectent pas les arrêts obligatoires et roulent souvent en sens inverse de la circulation.

La sécurité à vélo, cependant, c'est aussi de voir à ce que l'équipement soit en ordre et bien se protéger, notamment avec le port du casque et de vêtements voyants.

Le ministère des Transports du Québec a publié une brochure, Guide de sécurité à vélo, que les usagers peuvent se procurer dans les tous points de service de la SAAQ du Québec.

On y démontre comment faire du vélo en toute sécurité. S'il n'est que suggéré, il faut savoir que le port du casque peut éviter des blessures sérieuses et même mortelles. On dit que les blessures à la tête sont la cause d'environ 60¬% des décès chez les cyclistes.

Et encore, il faut porter un casque approprié. Le MTQ suggère le port d'un casque portant l'une des sanctions suivantes: CSA, CPSC, ASTM, EN ou SNELL.

La mise en place d'un phare et de lumières de sécurité est aussi fortement recommandée, d'autant que 29 % des accidents mortels chez les cyclistes surviennent après la tombée du jour. Il est obligatoire de munir son vélo d'un phare blanc à l'avant et d'un phare rouge à l'arrière, en plus des réflecteurs sur les roues du vélo.

En 2007, on dénombrait 14 décès et 132 blessés graves. Des accidents mortels, 55 % se produisent à une intersection. Depuis 2002, on a conservé une moyenne de 2500 blessures à la suite d'accidents de vélo, ou accrochage entre un véhicule automobile et un vélo, dont 29¬% impliquant des jeunes de six à 17 ans. Dans 60 % des cas, les blessures à la tête ont causé la mort des victimes, ou des blessures graves dans 30¬%, dont le tiers à des jeunes de 15 ans et moins. Il faut noter que 85¬% des accidents surviennent en milieu résidentiel ou commercial.

À vélo comme en auto...
À vélo comme en auto, il y a des règles à respecter comme l'obligation d'emprunter la voie cyclable lorsque la chaussée en comporte une, et de signaler ses intentions comme tourner, à gauche ou à droite, ou de s'arrêter. Il faut toujours circuler dans le sens de la circulation et à la file quand on roule en groupe.

Il existe une signalisation propre au cyclisme, et les cyclistes peuvent en prendre note en consultant le Guide de sécurité à vélo. Ce guide de sécurité s'adresse aussi aux adeptes de la trottinette motorisée, du patin à roues alignées, du ski et de la planche à roulettes de même que du véhicule-jouet. Ces derniers sont tous interdits sur la chaussée. Le guide mentionne aussi que les enfants de moins de neuf ans devraient toujours circuler à vélo en compagnie d'adultes responsables.

mardi 20 mai 2008

Une Randonnée du silence pour passer un message

La Tribune - Pascal Morin

Le silence sera d'or demain alors qu'un cortège de cyclistes défilera dans la ville, le tout en silence, afin de rendre hommage aux trop nombreux amateurs de vélo disparus sur nos routes.

Comme à chaque printemps depuis quatre ans, le Club cycliste de Sherbrooke organise en effet sa Randonnée du silence qui a non seulement pour objectif de se rappeler des victimes décédées en pratiquant leur sport favori, mais également de sensibiliser les automobilistes au partage de la route avec les cyclistes. Escorté par les policiers, le convoi de vélos partira à 18 h du IGA de la rue King Ouest, pour terminer son parcours au centre-ville dans le stationnement de la SAQ.

Des activités semblables seront organisées un peu partout au Québec au cours des prochains jours.

"Nous avons été les précurseurs au Québec à instaurer la Randonnée du Silence avec les Vélomanes de Sainte -Julie et les Cyclones de Granby, souligne l'un des organisateurs de l'événement, Richard Fortier. Avec nos actions concertées, nous sommes en mesure de constater qu'il y a, depuis quatre ans, une amélioration sensible de l'attitude des conducteurs face aux cyclistes.

"Nous avons toujours insisté sur la fait que les conducteurs ne sont pas des imbéciles, mais plutôt des gens qui ignorent le code la sécurité routière. Alors nous nous sommes donnés comme objectif de faire connaître l'article 341 du code de la sécurité routière du Québec", ajoute-t-il.

Cet article du code de la sécurité routière du Québec stipule justement que les conducteurs ne peuvent dépasser un cycliste à l'intérieur d'une même voie à moins qu'il n'y ait un espace suffisant pour effectuer la manoeuvre sans danger. Il donne également la permission aux conducteurs de franchir une ligne double pour le dépassement d'un cycliste. Le tout, évidemment, en s'assurant de ne pas prendre de risque inutile.

Tous concernés
M. Fortier insiste sur l'importance pour tous les utilisateurs de la voie publique de prêter une oreille attentive au message des porte-paroles de l'événement qui sont cette année Pierre Turgeon, journaliste sportif à La Tribune, et Mireille Roberge, animatrice à TVA Sherbrooke. Tous deux sont évidemment des cyclistes accomplis.

"Au Québec, il y a plus d'un vélo par personne, ce qui fait que tôt ou tard un parent, un ami, ou un frère se retrouvera sur la route. Quand vous croisez un cycliste ou un groupe de cyclistes, soyez aussi prudents en les dépassants dans l'autre voie, que si c'était quelqu'un de votre famille, souhaite l'organisateur. Les cyclistes ne demandent que de la tolérance à leur égard, et ils le vous rendront bien. Chaque année nous apporte son lot d'accidents impliquant véhicules et cyclistes. Ceux-ci pourraient être évités si on faisait la paix."